Plénière du jeudi 11 juillet 2014
Les notes prises précédemment :- à la plénière du 9 juillet
- à la plénière du 10 juillet
Table ronde : des acteurs de terrain : Jean-Robert Moronval, professeur d'agronomie et productions végétales à l'EPL de l'Eure; Amaury Souchon, Sous-Directeur, coordination des actions techniques, service installation, entreprises, territoires à la Chambre d'Agriculture de Lozère ; Etienne Regnaud , directeur de Resolia. Ils réagiront aux questions et propositions des ateliers. Animation et bilan par un grand témoin, Thierry Pardo, chercheur en ethno-pédagogie à l'UQAM.
Thierry Pardo: synthèse, foisonnement d'idés qui ont émergées durant ces 3 jours. Propositions transversales à chaque groupe.
Pourquoi l'agroécologie?
- Consignes ministèrielles?
- Quels objectifs?
- Pour résoudre des problèmes?
- Quelles postures?
- Quel cadre normatif?
- Comment accompagner l'évolution des pratiques?
--> Les questions de Thierry Pardo pour les intervenants
Un changement de logique derrière l'agroécologie. La triple performance: pas uniquement changer de systèmes techniques mais changer de
- Construire un projet plus solide --> l'AE fait une proposition interessante
- AE = moyen de répondre à des enjeux multiples et complexes, avec approche systémique
- Pas possible d'avoir un schméa une réponse/1 solution en AE : problèmes multiples auquels on peut donner des éléments de reponses dans une approche systémique
Diagnostic
Ecoformation: lien, relation, comment revenir au vivant, bienveillance
Comment saisir le vivant des territoires? avec des caméras? utiliser le multimédia pour faire vivre le savoir, avec des wiki; pas d'AE sans mettre le doigt sur le vivant
Saisir le vivant?support de base= aller sur le terrain, voir l'interaction entre les objets (biootique ou abiotique) et les liens entre ces différents objets. puis saisir une comprehension.
Identification des enjeux pour travailler le diagnostique : les enjeux générent une problématique qui sert de support à la pédagogie active.
Receuillir les expérimentations, comment? changement de posture dans l'accompagnement : écoute active, valorisation de l'info, pour le transfert vers d'autres agriculteurs.
Un des pb, le raisonnement des chercheurs sur la constitution de méga base de donnée qui appréhenderaient les savoirs AE. Pas possible --> Frustration. Il faut penser au cas par cas de chaque agriculteur, de sa situation
--> Comment prendre en compte ce vivant là?
Question CFPPA Pau: Est-ce que les agriculteurs se retrouvent dans l'écoute active?
Ont-ils encore besoin de conseilliers?
Le savoir descendant ne marche plus.
Les techniciens changent de posture, ils écoutent les besoins
Le savoir évolue en permanence, il faut sentir les évolutions pour apporter un véritable conseil.
Les points d'entrée dnas le conseil sont encore très techniques alors que les besoins touchent d'autres dimensions --> COmpétence des conseilliers pour sentier toutes les dimenssions
Toutes les composantes de l'accompagnement ?
Prise de conseil: 1er fois qu'on demandait aux agricutleurs qu'est ce qu'ils voulaient.
Attention au changement de posture : il faut pas que le conseillier soit en attente de l'agriculteur
Relation privilégiée avec certains agriculteurs : comment toucher les autres? ouvrir le conseil au plus grand nombre.
Retour d'experience sur une enquête sur la stratégie et le prospective des agriculteurs. resultats : peu de projection de la part des agriculteurs consultés dans l'enquête.
Il y a-til une didactique professionnelle de l'AE?
Comment accompagner l'apprentissage entre pairs.?
Quelle place à l'intuition?
Comment accompagner le changement?
--> Redéfinition de la relation prof/élève.
Comment retravailler ces enjeux, le couple savoir/pouvoir autour des pratiques paysannes.
Accompagnateur de construction de savoir
Comparer dans leur construction aux savoirs.
Ex
On vit des choses, de façon spontannée, la réaction des élèves influencent l'enseignement --> Il faut rendre explicite les choses.
Posture de conseil -- Accompagnement au changement, toujours difficile :
- Ce qui marche :
- les lieux d'échange,
- les journées terrain
- Pour qu'un agriculteur assimile un conseil, il faut qu'il se le réapproprie, qu'il l'interprete, qu'il l'adapte à son contexte --> accompagement vers l'autonomie
- L'agriculteur puisse s'assimilier à la personne qui lui transfère le savoir.
- il faut qu'il y ai un ecart "raisonnable" entre la pratique proposée et la pratique de l'agriculteur.
Exemple : les conseilliers qui apportent les mêmes conseils chaque année et rien ne change --> Remise en question
Derrière les savoir AE, il y a des connaissances et des pratiques non stabilisées voir instabilisables
le forrmateur, le conseil doit changer sa position aux savoirs.
les demarches collectives reprennent tous leurs sens --> mutualisation des risques, emulsion
Très différent du savoirs techniques descendants
Attention, ne pas se tromper de logique,
l'idée qu'on est tous tout le temps au même niveau = chimère. il n'y a pas toujours éegalité" entre ce qu'on donne et ce qu'on recoit mais cela peut tourner dans le temps
relation de savoir sans les enjeux de pouvoir
Un des enjeux est d'aller chercher les pionniers, les novateurs pour inscrire des dynamiques partagées
Ne pas oublier la dimention humaine et temporelle: prendre du recul vis à vis des problématiques posées et réfléchir sur du long terme
Sortir de la notion d'immédiaté.
S'affranchir des enjeux techniques à court terme
Importance des choix des individus
Rôle de validation, de capitalisation et de transfert, que ça prenne sur le territoire et qu'on en fasse profiter tout le monde.
Question des processus :l'agricuteur va chercher son information par lui-même
Plus sûr de faire expertiser sa solution technique, que de payer un prestataire payan
Le postulat serait de changer d'échelle "passer de la parcelle à la planète."
Thierry Pardo
Triple complexité : notions d'agroécologie, de savoir, de transmission
qq tendances de réaction face à la complexité : simplification, modélisation... ce sont des risques ?
le geste de l'artisan, improviation jazz, capable de restituer des choses très complexes avec des gestes très simples qu'on a intégrer; de l'art qui produit de la réalité. C'est dans le geste appliqué que je vais pouvoir rendre justice à la complexité qui nous préoccupe. l'agropoétique. Référence à l'aikido, misodi = nettoyer. Nettoyer l'inutile pour arriver au geste précis; c'est en pratiquant que ça va se faire, il peut me faire gagner du temps en corrigeant mes erreurs.
Construction du logos, le logi, construire un discours autour du métier. Capacité à produire du discours autour du geste, savoir l'expliquer. S'approprier les savoirs, les intégrer par la pratique patiente et assidue, les restituer dans l'effervescence de l'instant où se produit la réalité + un discours qui donne un sens (qui va donner une signification à l'élève, et à celui qui va produire).
Clôture Aurélie Javelle
Bilan en septembre, beaucoup de productions. Elle nous sollicitera et on peut la solliciter si on souhaite poursuivre qq travaux,ou rajouter des infos sur le wiki..
Les pistes :
référence à Edgar Leblanc, sur les caractéristiques de l'enseignement agricole, qui appelle à continuer le travail sur le vivant par l'interdisciplinarité
Penser aussi à des approches sociologiques, psychologiques, et pas uniquement des approches techniques.D'où l'idée de regarder les savoirs sous l'ange "sensible" (belle formule...), pour leur donner une reconnaissance... Elle aimerait prolonger cette piste.
Ne pas figer les savoirs, nécessité du dialogue avec des tiers.
Schizophrénie : constat, par le système agricole, d'un besoin d'autre chose qui remet ce même système en question. Cela génère des résistances...