BiodiverS’ÉTÉ
Rencontre entre enseignants, acteurs de terrain et chercheurs sur les indicateurs de biodiversité
du 7 au 9 juillet 2010
Vous étiez 155 à participer, sous le soleil de Florac, aux journées Biodivers'été consacrées aux indicateurs de biodiversité...Les Grands Témoins
- Jean Michel SALLES, directeur de recherche au CNRS, économiste
Les Conférenciers
- Marine LEGRAND. écologue
- Virginie MARIS. philosophe de l’environnement
- Hervé COQUILLART dir. CREN Rhône-Alpes
- Luc MAUCHAMP : Observatoire National de la Biodiversité.MEEDDM
- Émeline ROMIEU : Étudiante en Licence pro GENA de SupAgro Florac
- Catherine CIBIEN : Man and Biosphère France
- Raphaël MATHEVET, CEFE-CNRS
...Vous trouverez dans les pages du site les résumés, présentations et photos des conférences ainsi que les compte-rendus, synthèses et présentations des ateliers et les compte-rendus et photos des sorties de terrain. Un indicateur de biodiversité peut être défini comme le résumé d'informations complexes qui permet à différents acteurs de dialoguer. Le séminaire a permis de constater la nécessité de changer de modèle de développement, notamment en ce qui concerne l'agriculture et le monde de l'entreprise, nécessité dans laquelle les indicateurs ont un rôle à jouer. Un indicateur est non seulement un moyen d'apprécier l'état de la biodiversité mais aussi un moyen de communication en direction du grand public, des élus, des agriculteurs... Le point positif retenu est qu'une évolution est constatée puisque les acteurs du territoire, que ce soit élus, agriculteurs, entreprises, etc. se sentent concernés par la protection de la biodiversité et non accusés ou stigmatisés. La question devient alors : comment passer à l'engagement ?
Les diverses interventions durant le séminaire ont permis de constater que la demande, fréquente, d'avoir des indicateurs agrégés est difficile à satisfaire puisque la biodiversité est, en soi, un élément complexe. On constate actuellement des indicateurs de pression, d'état et de réponse. Il s'agit à présent d'aller vers des indicateurs dits de 2° génération, intégrant des éléments explicatifs. Il est en outre important d'inclure l'idée de processus, d'évolution tandis qu'à présent les indicateurs sont plus ciblés sur la richesse spécifique. La recherche est d'ailleurs sollicitée pour avancer sur ce thème. Enfin, il ne faut pas confondre les indicateurs avec les systèmes d'inventaire, les suivis continus, les données de simulation. Dans tous les cas, on constate l'importance des initiatives/sensibilités individuelles soit pour initier des actions de protection de la biodiversité, soit pour collecter bénévolement les données sur le terrain. Se pose alors la question de la « dépossession » des travaux des observateurs.
D'un point de vue méthodologique, des pistes ont été dressées. Il s'agit tout d'abord de clarifier :
- le type de biodiversité à protéger (espèces patrimoniales ou biodiversité ordinaire),
- les raisons de la protection,
- les acteurs concernés,
- les objectifs des indicateurs. Les raisons non anthropocentrées (raisons éthiques, spirituelles...) restent encore très souvent considérées comme anecdotiques voire trop subjectives pour être prises en compte. Attention aussi à ne pas idéaliser un « état initial » souvent méconnu et idéalisé.
La pertinence des indicateurs dépend de la question posée, des échelles spatiales et temporelles considérées. Attention à la cohérence des indicateurs qu'on essaie d'étendre à un territoire plus vaste ou à la pertinence des indicateurs globaux. Un indicateur peut être obtenu « par le haut » (issu de la recherche par exemple) ou « par le bas » (en incluant des savoirs non scientifiques par exemple). Il est également important d'impliquer les acteurs territoriaux dans la construction et/ou l'usage des indicateurs, tout en ayant conscience qu'il y a risque de manipulation durant cette construction. Se pose alors la question de savoir comment favoriser l'hybridation des différents savoirs.
La spécificité des territoires ne doit pas être oubliée dans la construction des indicateurs. Afin d'intégrer les évolutions d'un territoire, on peut par exemple utiliser des indicateurs « paysage » ou des indicateurs « population ». Si une question est trop globale, ne pas hésiter à la décliner en questions plus simples. En résumé, il ne faut pas oublier qu'il « n'y a pas d'indicateur parfait » !
Discours d'accueil
Jacques Maillet, directeur adjoint Montpellier SupAgro, Patrick Aumasson, directeur de SupAgro Florac.
J. Maillet
P. Aumasson
Introduction générale sur les indicateurs :
Marine Legrand, écologue. Développement d’indicateurs au niveau européen : leçons et questions.
Vidéo de la conférence
Le temps des débats
Virginie Maris, CEFE-CNRS : philosophe de l’environnement. Réflexion critique sur le concept d’indicateurs.
Vidéo de la conférence
Le temps des débats
Hervé Coquillart, CREN Rhône-Alpes : témoignage sur la transmission d’informations lors
de l’interface entre divers acteurs. Luc Mauchamp, Observatoire National de la Biodiversité (MEEDDM).
Vidéo de la conférence
Vidéo de la conférence
Émeline Romieu, licence pro GENA de SupAgro Florac : l’usage actuel des indicateurs par un échantillon d’acteurs lozériens.
Vidéo de la conférence
Le temps des débats
Restitution des productions et des échanges sur les questions communes.
- biodiversité et écologie de la conservation
- biodiversité et gestion agricole des espaces
- biodiversité et aménagement du territoire par des collectivités
- biodiversité et entreprises
Vidéo de la restitution
Vidéo de la restitution
Vidéo de la restitution
Vidéo de la restitution
Synthèse des travaux et conclusions des rencontres
Synthèse par Raphaël Mathevet
Synthèse par JM. Salles
Conclusion par Patrick Aumasson
Bilan carbone par Colin Grill